Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
18 mars 2007 7 18 /03 /mars /2007 13:27
Il était une fois un petit finlandais. Il s'appelait Aki. Alors que Aki était parti se promener dans un château nommé Eggenberg, il fut témoin d'une de ces revanches que le temps prend, parfois: au lieu d'arriver dans les ruines d'un château antique au lustre passé, il se retrouva projeté en plein dans l'antique période où ce lieu vécut sa splendeur. Comment? La raison du plus finlandais n'est pas toujours la meilleure, nous l' allons voir tout à l'heure.

Il faut dire qu' Aki maugréait beaucoup contre les fresques qu'il voyait, lesquelles, il faut l'avouer, n'étaient pas du meilleur goût.
Il aurait d'autant plus dû se méfier qu'il avait par ailleurs une connaissance d'Eggenberg par sa spécialité principale, la bière, portant exactement le même nom que le château. C'est en effet elle qui avait permis à l'heureuse famille de propriétaires, dès 1634, d'exploiter les pauvres paysans pour devenir riche, laissant libre goût à son envie d'avoir des fresques horribles au mur.

Ces murs, justement, avaient des oreilles, et des boucles d'oreille en forme de lampe. Cela, tout français le sait par les dictons, et les 4 français qui accompagnaient Aki étaient donc muets comme les pierres en dépit du spectacle révoltant offert à leurs yeux. Or, en se taisant, pas facile de prévenir Aki du danger qu'il courait! Aki, insouciant, continuait à maugréer.
La bière, justement, qu'il avait ingurgitée la veille le rendait-elle plus maugréant qu'à l'ordinaire, ou la 309 vaillante mais vieille qui l'avait conduit jusque là? L'histoire ne le précise malheureusement pas.
C'est là qu'Aki, à qui l'acquis manquait, sans s' enquiquiner, par une belle après-midi d'été, prononça son opinion sur le château, à la sortie de la visite guidée:

"se on ruma", dit-il (c'est moche). Ce furent ses derniers mots, avant que la lampe ne le happe.

(CETTE MESAVENTURE RESSEMBLE FORTEMENT A UNE MESAVENTURE QUI ARRIVA A LE PETIT NAIN DANS DES CIRCONSTANCES DIFFERENTES.)

Aki n'avait pas eu de chance, le château était, bien que laid, un grand amateur des aventures d'Aladin, que les comtes d'Eggenberg avaient souvent récité dans ses salles, et, mi-facétieux mi-vengeur, il avait trasnformé Aki en génie de la lampe dans une de ses boucles d'oreilles attenant à la galerie principale, où on peut encore le voir aujourd'hui, les jours qu'il fait soleil.

Moralité: la raison du finlandais n'est pas toujours la meilleure, mais la raison du français le rend silencieux.

Partager cet article
Repost0

commentaires