31 mars 2007
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10:32
En relisant certains articles, je me rends compte que le blog est vraiment très éloigné du quotidien, ce qui est assez paradoxal pour un blog qui est censé décrire la vie d'un expatrié en Allemagne. Or finalement, il y a une sorte de liaison entre les deux, j'ai parfois la désagréable impression de me retrouver, à Hamburg, dans un univers parallèle où tout aurait l'air similaire, mais où rien ne va normalement.
Les gens, le travail, la langue, la proximité de la France, tout contribue à rendre irréel et distant le lien aux gens. Je ne sais pas si les autres "expatriés" ressentent cela aussi, l'impression que tout est normal, et pourtant d'avoir été déplacé par erreur juste à côté de là où il fallait?
Par exemple, bien que parlant allemand, pour les discussions importantes au travail, je suis obligé de faire doublement attention à savoir si j'ai bien compris la discussion, et à ma grande surprise, en effectuant ce "checking" de routine, je m'aperçois de temps en temps que je n'avais rien compris :) Pas facile la vie. Intéressant aussi, car cela permet de réaliser mieux le rôle de la discussion dans la relation aux autres. Par exemple, suite à un concours de circonstances, je me suis fait interviewer pour un journal français de Berlin, par ailleurs très intéressant (un peu de nostalgie du pays, ça fait du bien). Mais j'ai été sidéré du résultat, parce que je n'ai pas du tout voulu dire ce qu'il y a dans l'article, et pourtant ce sont bien mes mots, juste réagencés dans un ordre, parmi d'autres. Mais je crois que c'est normal.
A force de vivre dans cette ambiance, on en arrive à l'atmosphère de Kafka...La métamorphose...qu'est-ce qui se passerait si je me réveillais un jour transformé en insecte géant, ou si je devenais soudain noir...ah, ça c'est déjà arrivé manifestement, vu la photo...
Petite digression, quand on est noir, ça se voit beaucoup plus quand on embrasse quelqu'un.
Et on n'est plus sûr de rien, à vrai dire, sentiment intéressant qui réserve parfois de bonnes surprises, notamment au resto, quand plein de confiance dans les talents du cuistot, on commande un plat au nom exotico-incompréhensible, qui souvent, se révèle bien bon, voire dépaysant!
Conclusion, on croit partir, et on ne fait que voir différemment ce qu'on est lol.
Les gens, le travail, la langue, la proximité de la France, tout contribue à rendre irréel et distant le lien aux gens. Je ne sais pas si les autres "expatriés" ressentent cela aussi, l'impression que tout est normal, et pourtant d'avoir été déplacé par erreur juste à côté de là où il fallait?
Par exemple, bien que parlant allemand, pour les discussions importantes au travail, je suis obligé de faire doublement attention à savoir si j'ai bien compris la discussion, et à ma grande surprise, en effectuant ce "checking" de routine, je m'aperçois de temps en temps que je n'avais rien compris :) Pas facile la vie. Intéressant aussi, car cela permet de réaliser mieux le rôle de la discussion dans la relation aux autres. Par exemple, suite à un concours de circonstances, je me suis fait interviewer pour un journal français de Berlin, par ailleurs très intéressant (un peu de nostalgie du pays, ça fait du bien). Mais j'ai été sidéré du résultat, parce que je n'ai pas du tout voulu dire ce qu'il y a dans l'article, et pourtant ce sont bien mes mots, juste réagencés dans un ordre, parmi d'autres. Mais je crois que c'est normal.
A force de vivre dans cette ambiance, on en arrive à l'atmosphère de Kafka...La métamorphose...qu'est-ce qui se passerait si je me réveillais un jour transformé en insecte géant, ou si je devenais soudain noir...ah, ça c'est déjà arrivé manifestement, vu la photo...
Petite digression, quand on est noir, ça se voit beaucoup plus quand on embrasse quelqu'un.
Et on n'est plus sûr de rien, à vrai dire, sentiment intéressant qui réserve parfois de bonnes surprises, notamment au resto, quand plein de confiance dans les talents du cuistot, on commande un plat au nom exotico-incompréhensible, qui souvent, se révèle bien bon, voire dépaysant!
Conclusion, on croit partir, et on ne fait que voir différemment ce qu'on est lol.