24 octobre 2007
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Même en leur sein, les corps compacts rejettent tout objet étranger. Internet encapsule les documents "réels" dans des PDF, le corps construit des capsules pour les implants mamaires, et même l'avion, par -60°, où je suis en ce moment, daigne me protéger de l'atmosphère irréspirable par une fine couche de métal.
Dans toutes ces discontinuités, j'aime me promener, et tracer des chemins, à la recherche de saxifrages. Le monde, à certains endroits possède les lieux de ma mémoire, des carrés d'espace bétonnés délimités par la capsule du souvenir. Dans ces lieux, il m'arrive de me rendre, je succombe parfois à leur charme. C'est très curieux; je me demande: "comment ai-je pu être heureux ici?". Et pourquoi pas ailleurs? Etait-ce vraiment là? Les carrés de béton se ressemblent tous. Tous ceux où j'ai été heureux, routes plissées, béton anonyme. Souvent, je ne sais même plus quand cela a été, ni pourquoi. Je me souviens, simplement.
Entre ces différents lieux, le mouvement me promène. Ce sont des cercles de plus en plus larges, ils s'éclairent mutuellement, et je dois les suivre, parfois réticent, parfois surpris de me souvenir encore. Les mêmes lieux m'appellent, mais toujours d'infimes variations me conduisent auter part, de nouvelles expériences, par hasard, surgissent, et me repoussent dans d'autres cercles. La liberté semble encerclée avec la plus stricte exigence.
Je me déplace, sous le regard de personne, mais selon le schéma des films anciens, quand les plans serrés répondaient au dessin de leur arrière plan. Je regardais récemment Blow up, et il me semblait que l'histoire, au lieu de suivre une quelconque logique, s'axait autour des mouvements de la caméra, construits autour des décors de l'arrière-plan, le mouvement du sentier dans un jardin, la forme des poutres dans un appartement, le bon vouloir du réalisateur dans le travelling d'un magasin d'antiquités.
Mais la liberté continue de fuir, liberté incompréhensible, liberté contrainte, liberté nécessaire aussi. Parfois elle n'est que latente, mais il arrive aussi que, bien qu'elle ne se réalise pas, j'en sente la possibilité toute proche, inaccomplie, et cela m'énerve. J'aimerais toujours que les possibilités que j'entrevois se réalisent!
Dans toutes ces discontinuités, j'aime me promener, et tracer des chemins, à la recherche de saxifrages. Le monde, à certains endroits possède les lieux de ma mémoire, des carrés d'espace bétonnés délimités par la capsule du souvenir. Dans ces lieux, il m'arrive de me rendre, je succombe parfois à leur charme. C'est très curieux; je me demande: "comment ai-je pu être heureux ici?". Et pourquoi pas ailleurs? Etait-ce vraiment là? Les carrés de béton se ressemblent tous. Tous ceux où j'ai été heureux, routes plissées, béton anonyme. Souvent, je ne sais même plus quand cela a été, ni pourquoi. Je me souviens, simplement.
Entre ces différents lieux, le mouvement me promène. Ce sont des cercles de plus en plus larges, ils s'éclairent mutuellement, et je dois les suivre, parfois réticent, parfois surpris de me souvenir encore. Les mêmes lieux m'appellent, mais toujours d'infimes variations me conduisent auter part, de nouvelles expériences, par hasard, surgissent, et me repoussent dans d'autres cercles. La liberté semble encerclée avec la plus stricte exigence.
Je me déplace, sous le regard de personne, mais selon le schéma des films anciens, quand les plans serrés répondaient au dessin de leur arrière plan. Je regardais récemment Blow up, et il me semblait que l'histoire, au lieu de suivre une quelconque logique, s'axait autour des mouvements de la caméra, construits autour des décors de l'arrière-plan, le mouvement du sentier dans un jardin, la forme des poutres dans un appartement, le bon vouloir du réalisateur dans le travelling d'un magasin d'antiquités.
Mais la liberté continue de fuir, liberté incompréhensible, liberté contrainte, liberté nécessaire aussi. Parfois elle n'est que latente, mais il arrive aussi que, bien qu'elle ne se réalise pas, j'en sente la possibilité toute proche, inaccomplie, et cela m'énerve. J'aimerais toujours que les possibilités que j'entrevois se réalisent!