30 mars 2008
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Parce que des cierges
Dans les églises
Brûlent
Toutes les bougies du monde
Sont Dieu
Brûlent
Et quand il n'y a déjà plus
Rien que l'ombre
Les bougies la brûlent
Et si tout a disparu
Et même dans l'ombre
L'âme brille encore
Qui aurait le courage de l'éteindre?
Brûle - en silence
II
La lumière
Lèche le visage, à moitié
Fait fuir les ombres
Meurt de délectation
Partout, partout, partout.
Mais sur chaque table
Une bougie!
La voûte de l'antique salle
Rabat la pensée au sol, de force;
La bougie tremble dans sa cire
enfumée, fondue et inutile...
La lampe vacille -
La démarche d'une femme très belle,
Blonde, incompréhensible, lointaine
Vacille sous cette lumière contrainte
III
Dans une âme maltraitée,
Tout et son contraire accumulés
Quelques mots aimantent
En les hantant les rêves
Et toujours, dans l'ombre
Sourires luisants carnassiers,
Sourire tristement lucide
Comme en rêve le fil
Se déroule, fils de la fatigue
Et du désespoir!
(Quand le sens sous les coups a plié
Et laisse dans la brèche
Les mots désolés s'échapper)
Mais les autres bougies des autres tables
éclairent des visages toujours cachés,
La musique continue.
Pour rien, sans repères, nécessaire?
Les aimants, s'aiment.
L'ombre enlace la lumière
Le bois lourd boit la vie.
Peut-être... pourtant, que...
Egaux, sans barrières, la joie de vivre...
Utopie que je vois parfois réalisée.
Servus! Ça faisait longtemps que je n'avais pas le temps de publier, mais en avril, restons sur le fil, parce qu'en mai, on ne sait jamais.
Ce poème, c'est parce qu'on ne sait pas si la lumière vient de l'ombre, ou si c'est l'inverse! Alors la lumière à l'intérieur, l'ombre à l'extérieur, ou l'inverse... Quelque chose comme ça.